Depuis 2020, avec la crise mondiale de la Covid, les modes de vie ont complètement changé. Les valeurs refuges se sont modifiées. Acheter de l’art est devenu une alternative intéressante pour ses placements. Nous sommes entrés dans une ère de forte variabilité des biens, à l’instar des cryptomonnaies. Dans de telles circonstances, investir dans l’art attire l’attention des personnes fortunées. Néanmoins, la question des placements financiers dans les œuvres d’art se pose aussi pour de petits investisseurs, car le marché de l’art est en mutation rapide.
Les galeristes vous diront qu’acheter de l’art est une décision émotionnelle. Mais, si vous la considérez comme un investissement, alors cherchez un ou plusieurs artistes vivants qui attirent votre attention. Découvrez leurs parcours, et suivez leurs carrières. Visitez régulièrement les musées, les galeries et les institutions artistiques afin d’identifier les artistes prometteurs. Recherchez la qualité. Avec un peu d’effort, vous pourriez vous dénicher un chef-d’œuvre. Nous allons préciser dans cet article les avantages et les risques de cet investissement particulier. Comment commencer d’investir dans l’art ? Quels sont les styles artistiques les plus porteurs ? Nous allons tenter de répondre à ces questions.
Il est important de comprendre que l’art produit une classe d’actifs faiblement liés à la santé de nos économies capitalistes. L’art est devenu une valeur refuge pour beaucoup d’investisseurs, par exemple, avec les métaux précieux. Lorsque des tensions sur l’économie mondiale apparaissent, on constate un regain d’investissement sur les œuvres d’artistes très connus.
Cela signifie que si vous êtes bien conseillé, et que vous achetez la bonne œuvre, alors vous aurez des chances de la revendre à un prix égal ou supérieur à l’investissement initial. Beaucoup de conseillers en investissement diversifient les portefeuilles de leurs clients en y adjoignant du placement dans l’art.
Les choses bougent. Beaucoup de personnes apprécient l’art. Elles aiment visiter des expositions ou aller au musée. Cette forme de tourisme est en nette augmentation. La classe moyenne supérieure n’hésite plus à acheter de l’art pour le plaisir, mais également comme un placement. C’est surtout vrai en Chine, où de jeunes trentenaires se disent collectionneurs d’art et accordent un budget conséquent pour investir dans l’art.
Par rapport à d’autres investissements à valeur nette élevée (montres, vin, etc.), l’art est plus facile à stocker avec plus de possibilités de vendre aux enchères. Les enchères en ligne se généralisent dans les maisons de vente de toutes tailles. C’est un effet de la pandémie !
Traditionnellement, lors de crises financières, ou de périodes incertaines, les investisseurs ont tendance à se tourner vers des valeurs dites « refuges ». L’objectif est de maintenir les actifs par des placements non corrélés aux marchés. Le marché de l’art ne suit pas les cours de bourse. Il est donc moins affecté que les autres actifs.
Si la Chine, l’Europe et les États-Unis voient une augmentation des transactions, le Japon comme d’autres pays restent encore frileux. Cependant, la tendance est à la généralisation de ce genre de placement. Elle est tirée par les grands collectionneurs qui continuent de s’enrichir. Tous les grands collectionneurs partagent un dénominateur commun, la profonde passion pour les œuvres qui les attirent. Mais ils n’en oublient pas la rentabilité pour autant
Dans le contexte actuel, faut-il investir dans des valeurs refuges ?
Guerre en Ukraine, crise de Taïwan, sortie du Covid, pénurie de matière première, tout porte l’économie mondiale vers l’inflation et un ralentissement de la croissance mondiale.
Une remontée des taux d’intérêt, déjà amorcée, a un impact négatif sur de nombreux actifs à court terme comme les obligations. La perte de pouvoir d’achat des ménages est aussi préoccupante. Dans ce contexte, l’art permet une diversification des patrimoines. C’est tout l’intérêt d’une valeur refuge.
On parle de second marché dans le monde de l’art lorsqu’il y a revente. Les transactions s’opèrent généralement via les ventes aux enchères. Mais également en galerie ou de gré à gré.
Les œuvres en revente proviennent d’artistes cotés qui ont déjà vendu en enchères publiques, et ainsi pu obtenir une cote. Le poids du second marché en art est de l’ordre de 40 % marché total de l’art. C’est dire son importance. Il permet à des investisseurs de transformer leurs acquisitions en liquidité et de renouveler leurs collections.
Les œuvres d’art ont un attrait que les produits financiers n’ont pas. La popularité des actifs dans l’art est forte sur les artistes vivants de grande renommée. C’est aussi un investissement à valeur de patrimoine qui peut se transmettre. Dans certains pays, le marché de l’art bénéficie d’avantages fiscaux. Investir dans l’art est un donc un moyen très intéressant pour réduire ses impôts.
En regardant le monde d’un point de vue global, les investisseurs se posent la question des secteurs d’investissement susceptibles d’être stables. La volatilité à la hausse et à la baisse de nombreux actifs n’est guère rassurant. La valeur d’objets d’art uniques a toujours tendance à monter. Ce fut le cas même au plus fort de la pandémie. La rareté est alors un gage de stabilité. Plus il y a de personnes intéressées par une œuvre, plus sa valeur augmentera. Concernant l’art contemporain, si un artiste se vend bien, il n’est pas rare que sa valeur augmente d’un facteur 50. Malgré une augmentation importante ces dernières années, il n’y a qu’un nombre limité d’artistes !
Les œuvres d’art seraient moins sujettes à la baisse de prix par leur rareté. Contrairement à certains actifs, même si les prix baissent, la valeur ne devient jamais nulle. Plus encore que l’or, qui est un bien lié à une production, les œuvres d’art sont uniques et font partie d’inventaires limités.
Le marché de l’art est devenu un secteur à croissance très rapide. Le patrimoine financier privé mondial augmente fortement. L’Asie présente l’évolution la plus rapide. En 2002, aucun artiste chinois n’était sur la liste des principaux artistes contemporains. En 2022, ils sont près de cinquante avec une augmentation importante du marché de l’art contemporain en Chine. Il représente maintenant 25 % du chiffre d’affaires mondial, autant que les États-Unis.
Pourrait-on dire qu’aucun risque n’existe en investissant dans l’art ? La réponse est non ! Investir dans l’art comporte des risques, car la valeur d’une œuvre d’art est aussi subjective et peut subir une baisse. Même s’il existe un second marché de l’art, la revente reste aléatoire et risquée. Il n’est pas rare de voir des artistes cotés à une époque dont la cote diminue et parfois sensiblement à une autre. Ainsi, il est donc impératif de surveiller la notoriété de l’artiste suite à une acquisition.
Investir dans l’art ne devrait représenter qu’un outil de diversification financière. L’aspect émotionnel ne fait pas bon ménage avec le placement d’actifs. À noter qu’il existe parfois des mariages heureux !
En règle générale, on n’observe pas de risque d’effondrement significatif des prix sur le marché de l’art, mais une baisse des prix peut néanmoins se produire dans la phase 10-20 ans.
Il existe deux schémas de baisse des prix :
Lorsque la popularité d’un mouvement artistique baisse.
Par exemple, à l’heure actuelle, la popularité du pop-art ne faiblit pas malgré l’apparition d’autres styles contemporains. Mais personne ne peut préjuger de l’avenir d’un mouvement artistique contemporain.
Quand la popularité de l’artiste décline (en particulier dans l’art contemporain)
Il est difficile de juger si le prix d’une œuvre d’un artiste dont la valeur a fortement augmenté en quelques années va rester stable ou continuer à croitre. Certaines galeries investissent à outrance en communication sur un de leurs artistes afin de faire monter artificiellement sa côte. Il faut donc demeurer prudent.
Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est qu’il est important de tenir compte de la valeur de revente d’une œuvre lorsque vous investissez dans l’art. Les acheteurs ont tendance à surévaluer leur acquisition tout simplement parce qu’ils sont tombés sous le charme de l’œuvre. Certaines galeries appliquent des prix éloignés de la cote réelle de l’artiste. Attention aussi à la mise en scène des maisons de vente réputées. Les marbres et dorures de lieux prestigieux ne doivent pas influencer votre choix. De petites salles de vente sont parfois préférables. Ne soyez jamais émotif. « La malédiction du gagnant de l’enchère » n’est pas une illusion. Une bonne solution est de vous faire conseiller par un professionnel.
Les œuvres d’art sont peu sujettes aux dommages. Une œuvre est prévue par définition pour durer 99 ans. Cependant, des œuvres contemporaines sont parfois réalisées avec des matériaux fragiles et périssables. Il est particulièrement conseillé de se renseigner sur leur durabilité. En ce sens, les UV sont redoutables avec le temps. Alors, veuillez considérer la possibilité d’une détérioration au fil des années. Combien de temps dois-je détenir l’œuvre et combien dois-je investir dans celle-ci ? C’est une question qui mérite d’être posée.
Investir dans l’art revient aussi à accepter de bloquer sur la durée un capital qui ne procurera aucun rendement et dont la revente, avec une plus-value, est incertaine. Vous avez néanmoins la possibilité de revendre sur le second marché.
Enfin, ne négligez pas le coût de conservation des œuvres (assurance, entretien, protection physique…). La détérioration due au temps n’est pas couverte par les assurances. Par conséquent, assurez-vous de stocker vos œuvres dans un endroit sombre, à l’abri des températures élevées et de l’humidité.
C’est un mode de vente d’art qui se développe et se professionnalise. La méfiance est néanmoins de rigueur. En règle générale, préférez les galeries de vente en ligne qui sont en contact avec les foires d’art.
Depuis plusieurs années, il devient possible d’acheter de l’art en ligne via des portails de vente sur Internet. C’est grâce à l’informatisation et à la sécurisation des moyens de paiement sur le Net que ce commerce s’est développé. Le monde de l’art n’a pas échappé à ces nouveaux moyens de commercialiser les œuvres d’art. Les galeries d’art en ligne représentent maintenant une part non négligeable du commerce de l’art. Certaines présentent des œuvres d’artistes renommés et dont la cote est élevée. C’est donc un moyen pratique pour des investisseurs en art de diversifier leur portefeuille. Ce contact direct avec les acheteurs permet une approche plus fine du marché de l’art. Les informations circulent mieux. La vente en ligne est amenée à se développer d’une manière générale, mais également pour les investisseurs de toutes tailles.
Trouver un bon galeriste est une solution, car il peut vous donner de bons conseils.
Il est rassurant de s’associer à un professionnel, le taux de réussite de votre investissement augmentera en fonction de sa notoriété. Il existe de nombreux galeristes dans les pays occidentaux qui sont activement impliqués dans des foires commerciales (Art Fair). Elles sont au contact direct du marché de l’art et susceptibles de dénicher de nouveaux talents qui prendront de la valeur avec le temps. Quelques galeries interviennent aussi sur le second marché. Ainsi, elles représentent une bonne alternative pour une acquisition éclairée.
Il existe différentes maisons de vente aux enchères dans le monde et elles dynamisent le marché à coups d’événements médiatiques. Les frais varient d’une maison de vente à l’autre, alors prenez les bonnes informations avant de vous décider d’acheter.
Les galeristes et professionnels de l’art donnent en général de bons conseils sur les ventes aux enchères à venir. Ils sont parfois des intermédiaires indispensables. Les commissaires-priseurs sont d’excellents experts et capables d’évaluer vos biens déjà acquis avant une éventuelle revente. Le métier est très règlementé. Les informations fournies avant chaque vente sont fiables. Par le réseau d’Internet, vous pouvez participer en direct à de nombreuses ventes dans le monde. Cela augmente votre potentiel de réaliser de bonnes affaires.
Comment participer à une enchère ?
L’art ancien est bien répertorié. Les chefs-d’œuvre les plus renommés sont dans les musées ou appartiennent à de très riches collectionneurs. Ils ne sont que très rarement proposés à la vente. Par conséquent, il est conseillé de ne pas intervenir sur ce marché d’initiés.
Les grands artistes qui ont été des élèves de grands maitres à leur époque, comme, Jacqueline Duhême élève d’Henri Matisse, commencent d’être prisés sur le marché de l’art tout en restant à des prix abordables. Ce pourrait être une bonne alternative pour investir dans l’art du passé.
Vous avez un large choix d’artistes vivants.
L’art contemporain représente 20 % du marché contre 3 % en 2000. La création contemporaine a bien résisté à la pandémie. De plus, il est à remarquer une accélération de la vente en ligne. D’autre part, les œuvres numériques, avec l’avènement des NFT, voient leurs cotes s’envoler. Attention cependant à l’effet de mode !
Aucune limite n’existe dans la rentabilité de l’art. Les spécialistes s’accordent à dire que sur le marché de l’art, une œuvre de 10 000 à 30 000 € est susceptible de produire un rendement annuel de 9 %. Pour les œuvres d’une valeur comprise de 50 000 à 100 000 €, le rendement peut être de 12 % à 15 % et au-dessus de 100 000 € c’est encore supérieur.
Les nouveaux talents qui bénéficient d’une certaine notoriété, même s’ils ne sont pas encore reconnus, voient généralement leur cote augmenter rapidement. Un achat à 10 000 € peut, en l’espace de quelques mois, se retrouver avec une valeur de 50 000 €. Il est à noter que le risque de perte est tout aussi important.
L’art est un domaine difficile à comprendre. De plus, il est facile de faire des erreurs qui peuvent vous coûter cher. Et, c’est sans compter sur la déception d’un choix qui ne vous convient pas. Pour ces raisons, et encore plus concernant les placements financiers dans des œuvres, s’accompagner d’un conseiller en art n’est vraiment pas du luxe.
Notre article » art conseil » vous donnera plus d’informations sur ce sujet.
Contrairement aux idées reçues, placer son argent dans l’art est possible pour les petits investisseurs. Pour quelques milliers d’euros, vous pouvez acquérir une œuvre d’un artiste coté, notamment dans le domaine de la photographie. Néanmoins, la vigilance s’impose. L’art demande une solide compréhension de ses mécanismes, car c’est un marché de connaisseurs. Malgré tout, il devient une alternative puissante de diversification de son patrimoine.
Avant de s’engager dans cette forme de placement, chacun devrait prendre conseil auprès de spécialistes dans les domaines purement artistiques, mais également de la finance.
Investir dans l’art reste risqué pour qui ne maitrise pas le sujet. Pour les plus audacieux, l’art est devenu une excellente méthode pour s’enrichir. Encore faut-il acquérir de bonnes connaissances et être bien conseillé.
Sujets voisins:
Vous êtes artiste? Cliquez sur le bouton ci-dessous pour en savoir plus..
Pour rester informés de nos actualités et profiter de privilèges et réductions, abonnez-vous à notre newsletter. Et rassurez-vous, nous aussi, nous détestons les SPAMS!