Chimère 9 – Louis Vairel
Dans cette toile, Louis Vairel réussit une fois de plus à brouiller les lignes entre le réel et l’irréel, à travers un usage astucieux de la disproportion et de la mise en scène. En transformant un cadre quotidien en une scène surréaliste grâce à l’intrusion d’une souris géante, il nous invite à repenser notre relation à la banalité et aux objets du quotidien. Ce tableau, tout en subtilité, joue sur la perception du spectateur, incitant à la réflexion et à l’émerveillement face à l’inattendu.
89 x 116 cm
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2 900,00€
Une rencontre surréaliste avec une souris géante : Critique de « Chimère 9 » de Louis Vairel
Un réalisme méticuleux au service de l’étrangeté : L’arrière-plan de la toile est un environnement intérieur soigneusement détaillé : une bibliothèque moderne avec des étagères en bois bien ordonnées, un tourne-disque, des livres empilés, des lampes de bureau, et une organisation rationnelle des objets. Tout cela est peint avec une grande précision. Ce style est caractéristique du style réaliste de Vairel. Ce souci du détail permet d’ancrer l’œuvre dans une réalité immédiatement reconnaissable, qui nous fait penser à un espace de vie intellectuel, voire bourgeois. La texture du parquet, le rendu des livres et des boîtes, ainsi que l’éclairage tamisé, accentuent cette impression de familiarité.
Une souris disproportionnée qui défie la logique : Au premier plan, la surprise survient avec la présence d’une souris géante, qui domine l’espace par son échelle démesurée. Elle est peinte avec une précision tout aussi minutieuse et semble aussi réelle que les objets qui l’entourent. Ce contraste entre la taille de l’animal et la scène domestique ajoute une dimension surréaliste à l’œuvre. Elle paraît sortir tout droit d’un rêve ou d’un conte enchanté, et perturbe l’ordre apparent de la pièce. Cette distorsion de l’échelle est une stratégie commune au surréalisme, qui, dans ce cas, renforce un sentiment de déséquilibre et de confusion chez le spectateur.
L’étrangeté dans le quotidien : Le titre « Chimère 9 » suggère une suite de représentations d’êtres hybrides ou d’éléments du quotidien transformés en créatures fantastiques. Comme dans les autres œuvres de la série, la chimère, ce tableau ne se comprend pas par un assemblage de corps divers, mais par une intervention subtile de l’absurde dans le banal. La souris, en temps normal une créature insignifiante ou même nuisible, est ici magnifiée, ce qui lui confère une importance inattendue. Cette inversion de valeurs joue sur notre perception de l’espace et du rôle des objets dans notre quotidien. Pourquoi une souris gigantesque dans un bureau bien ordonné ? L’œuvre semble poser cette question sans donner de réponse directe, laissant le spectateur en pleine interrogation..
Une technique qui sublime l’irréel : La maîtrise technique de Louis Vairel dans l’usage de l’acrylique est évidente. Les teintes douces et les dégradés subtils renforcent la profondeur de la scène, tandis que la lumière naturelle éclaire délicatement les objets et le pelage soyeux de la souris. Les couleurs sont équilibrées, avec des bruns et des verts travaillés qui donnent une atmosphère paisible à la pièce, en contraste avec l’étrangeté de la présence de la souris. La texture réaliste de l’œuvre nous pousse à croire en ce que nous voyons, même si notre esprit sait que l’absurdité de la situation ne peut être réelle.
Informations complémentaires
Dimensions | 117 × 89 × 5 cm |
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Année | 2022 |
Cadre | Non |
Taille | Grande |
Technique utilisée | Acrylique sur toile |
Couleur Dominante | Marron |
Oeuvre originale | Oui |
Pièce unique | Oui |
Certificat d'authenticité | Oui |
Signature | Oui |