Chimère 5 – Louis vairel

Le tableau a un caractère puissant et énigmatique. Il allie une maîtrise technique de la peinture réaliste à un imaginaire surréaliste. Il suscite autant l’émerveillement que l’étonnement, évoquant le thème de que la coexistence des espèces avec l’humain, la fragilité de la nature et l’étrangeté d’une réalité contemporaine. Louis Vairel réussit ici une synthèse subtile entre critique écologique et exploration onirique. Il invite le spectateur à repenser sa place dans un monde en mutation.

116 x 80 cm

Explorez la collection de l’artiste Louis Vairel et entrez dans son univers pictural original et étonnant de créativité.

1 950,00

Disponible

Critique du tableau « Chimère 5 » de Louis Vairel

Le tableau est réalisé à l’acrylique sur toile 80 x 116 cm. Il s’inscrit dans une démarche artistique à la croisée du réalisme et du surréalisme, avec une forte composante de peinture animalière.

Composition et Esthétique : Le contraste saisissant entre le gigantisme du lémurien Maki Vari roux et l’environnement urbain dans lequel il se trouve crée immédiatement une tension visuelle et narrative. L’animal, rendu avec une précision réaliste frappante, semble tout droit sorti d’un rêve ou d’un autre monde. Il domine l’espace d’un hall moderne, évoquant peut-être une station de métro ou une gare. Les lignes géométriques et les couleurs délavées de l’architecture se mêlent harmonieusement avec la chaleur orangée de la fourrure du lémurien. Le positionnement du jeune enfant au premier plan, face à cette créature monumentale, suggère une confrontation entre deux dimensions : celle de l’innocence, de l’émerveillement face à l’inconnu, et celle d’une réalité déformée où les proportions et la perception des objets familiers sont bouleversés. Cet effet de distorsion typique du surréalisme invite à une réflexion sur notre rapport à l’étrangeté et à la nature dans des environnements profondément urbains et technologiques.

Symbolisme et Interprétation : La créature, un Maki Vari roux, espèce endémique de Madagascar, est ici présentée comme une « chimère », créature fantastique aux connotations mythologiques. L’animal, hors de son habitat naturel, représente une forme de déracinement, ou encore une réflexion plus large sur la cohabitation entre la nature et la technologie, entre le sauvage et le construit. Le choix de cet animal menacé de disparition, peut être interprété comme une allégorie écologique. Louis Vairel pourrait nous inviter à réfléchir à la fragilité de la biodiversité. Le regard de l’enfant, dirigé vers la créature, évoque aussi une forme d’innocence et de curiosité face à cette grandeur animale, mais peut-être aussi une certaine incompréhension ou inquiétude.

Technique : Le traitement de la fourrure de l’animal est particulièrement remarquable, avec une texture qui donne une impression de volume et de douceur, contrastant avec la rigueur des surfaces métalliques et bétonnées de l’environnement. Le jeu de lumière est maîtrisé, avec des tons chauds qui accentuent l’étrangeté du lémurien tout en respectant une palette chromatique subtile et équilibrée. Les lignes du bâtiment, rigides et angulaires, renforcent la sensation d’enfermement, voire d’étouffement, que l’on pourrait ressentir dans cet espace clos. Louis Vairel joue avec la perspective et les dimensions, défiant les attentes du spectateur quant à l’échelle et à l’espace. La taille disproportionnée du lémurien et la relation qu’il entretient avec l’enfant et l’environnement architectural sont autant de dispositifs qui interrogent notre perception du réel et du rêve.

Informations complémentaires

Dimensions 116 × 80 × 5 cm
Année

2021

Cadre

Non

Technique utilisée

Acrylique sur toile

Oeuvre originale

Oui

Pièce unique

Oui

Certificat d'authenticité

Oui

Signature

Oui