Structure 29 – Jicé
L’œuvre est un regard sur le passage du temps. Une expression de la grandeur industrielle lorsqu’elle rencontre l’usure. Bien que peu visible, la poésie est omniprésente dans cette composition. Jicé est l’artiste d’une certaine esthétique ouvrière. Il parvient à sublimer l’ancien monde industriel pour à en faire le théâtre d’une réflexion sur la mémoire de l’homme.
40 x 160 cm
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Critique de l’œuvre « Structure 29 » de Jicé
Jicé nous plonge dans une composition verticale où la matière industrielle se déploie en strates, évoquant la désintégration progressive de l’architecture urbaine et la permanence d’un monde en transformation. L’œuvre, par son format étroit et allongé, impose un parcours visuel vertical qui amplifie l’effet de profondeur et d’immersion dans ce paysage urbain. Les structures métalliques dominent l’espace pictural, rappelant des ponts ou des passerelles enchevêtrées, emblématiques d’un charme industriel. C’est ce genre de style qui traverse toute la démarche artistique de Jicé.
La palette de l’artiste, subtilement dégradée de jaunes, d’ocres et de noirs, suggère une lumière filtrée à travers des brumes industrielles. Les nuances métalliques, avec leurs éclats rouges sporadiques, viennent rythmer la composition et introduire un dialogue contrasté entre les éléments organiques et inorganiques. Ce choix chromatique renforce l’atmosphère d’usure et d’abandon, où chaque tache de rouille et chaque dégradation matérielle raconte l’histoire d’une civilisation qui laisse sa trace sur les infrastructures qu’elle a érigées.
L’intégration de chiffres et de lettres, comme le « 29 » présent sur la toile, ajoute une dimension énigmatique à l’œuvre. Ce style est à la frontière entre l’art pictural et l’écriture urbaine. Ces fragments typographiques évoquent un code ou un élément de signalisation technique. Il relie l’œuvre à une réalité fonctionnelle et pragmatique. Il souligne la capacité de l’art à transcender ces signes pour en faire des objets esthétiques.
Jicé manie avec une grande maîtrise la technique de la peinture à l’huile. Elle accentue une sensation de délabrement contrôlé, où les couches de peinture semblent s’accumuler ou se retirer. L’artiste accompagne, par son intuition picturale, la déconstruction progressive de ces structures. On ressent dans cette œuvre une certaine mélancolie liée à l’obsolescence du monde industriel, mais aussi une admiration pour sa robustesse et sa résilience à défier le temps.
Informations complémentaires
Dimensions | 160 × 40 × 5 cm |
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Année | 2024 |
Cadre | Non |
Technique utilisée | Huile sur toile |
Oeuvre originale | Oui |
Pièce unique | Oui |
Certificat d'authenticité | Oui |
Signature | Oui |