Reflet – Elée Ferré
Le dessin est une exploration visuelle où Elée Ferré capte l’insaisissable et sublime l’éphémère. À travers ce jeu d’éclats et de vibrations, l’artiste nous offre une vision onirique et sensorielle de l’eau, où la réalité se dissout dans une constellation de lueurs flottantes. Une œuvre qui ne cherche pas à montrer l’eau telle qu’elle est, mais telle qu’elle se révèle dans l’instant, sous les apparences mouvantes de la nuit.
Collection Eau, rencontres renversantes
Que donne à voir l’eau dans une ville la nuit ? Des lumières s’y reflètent, nous font percevoir cet élément de manière inattendue : à la fois déformée, parcellaire, habillée d’une toute autre manière que le jour. Un tel contraste était une invitation très grande à dire comment l’eau se revêt de ses apparats nocturnes.
La profondeur s’efface, la surface scintille et prend toute la place visuelle, le courant se fait discret, seules les vaguelettes font mouvement. Elée Ferrée
50 x 75 cm
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1 450,00€
Critique de « Reflet » d’Elée Ferré
Encres bleues, or, jaune, métalliques sur papier récupéré – 50 x 75 cm
Collection Eau, rencontres renversantes
Avec « Reflet », Elée Ferré nous plonge dans une vision nocturne de l’eau, où les lumières urbaines se diffractent et se recomposent en une multitude de fragments. Loin d’une représentation réaliste, l’artiste capte l’essence mouvante du reflet, ce dialogue insaisissable entre lumière et surface liquide. L’eau, élément changeant et insaisissable, devient ici un écran vibrant, un jeu d’apparitions et de disparitions.
L’originalité de cette œuvre tient à son trait morcelé et aérien, qui ne délimite pas une seule masse d’eau, mais évoque plutôt ses multiples facettes. L’encadrement visuel est aboli, et l’image émerge progressivement du vide, comme si elle flottait dans l’espace. Ce choix renforce l’impression de fugacité, rappelant que le reflet n’est jamais stable, qu’il se transforme en permanence sous l’effet du courant et des vibrations.
Le jeu chromatique, mêlant encres bleues, or, jaune et métallique, traduit avec subtilité les variations lumineuses propres à la nuit. L’or et le jaune scintillent, contrastant avec le bleu profond qui suggère la nuit. L’utilisation d’encres métalliques accentue l’effet de miroitement, créant une texture visuelle où l’œil perçoit des éclats changeants selon l’angle de vue et la lumière ambiante. Cette approche rappelle les effets d’opalescence et de diffraction, où la surface de l’eau devient une peau lumineuse qui masque sa profondeur.
La technique employée, stylo, feutres et plume sur papier récupéré, s’inscrit dans une démarche précise et spontanée. Les tracés délicats et discontinus suggèrent le frémissement des vaguelettes, tandis que la trame générale donne à voir un espace fluide, sans cadre rigide ni structure arrêtée. Le support en papier récupéré ajoute une dimension organique et humble, en accord avec l’exploration sensible de la matérialité de l’eau.
Ce qui frappe également dans « Reflet », c’est l’effacement de la profondeur. Contrairement aux eaux diurnes, où l’on perçoit l’immensité et le fond, ici tout se joue en surface. Le courant est discret, seule la lumière en révèle les subtils frémissements. Cet effet confère à l’œuvre une poésie silencieuse, un instant suspendu où l’eau devient un voile mystérieux, paré d’apparats nocturnes, insaisissables et fascinants.
Informations complémentaires
| Dimensions | 75 × 50 × 1 cm |
|---|---|
| Année | 2024 |
| Cadre | Non |
| Technique utilisée | Stylo sur papier |
| Oeuvre originale | Oui |
| Pièce unique | Oui |
| Certificat d'authenticité | Oui |
| Signature | Oui |
