Harold Cohen (1928-2016) est une figure pionnière de l’art numérique, connu principalement pour son programme AARON, un système informatique conçu pour créer des œuvres artistiques de manière autonome. Son travail a marqué une transition fondamentale entre l’art traditionnel et les possibilités offertes par l’intelligence artificielle et la programmation. À travers AARON, Harold Cohen a repoussé les limites de la création artistique, initiant un dialogue entre l’humain et la machine dans le domaine de la production visuelle.
Cet article explore le parcours de Harold Cohen, le fonctionnement d’AARON, son impact sur l’art numérique et son influence durable sur la manière dont nous concevons l’interaction entre
L’art numérique est apparu dans les années 1960, en parallèle des avancées en informatique et des premières expérimentations en programmation visuelle. Il se distingue par l’utilisation des algorithmes et de l’informatique pour générer des œuvres visuelles, sonores ou interactives.
Avec la démocratisation des ordinateurs dans les années 1970, certains artistes ont commencé à explorer les possibilités offertes par ces nouvelles technologies. Harold Cohen s’inscrit dans cette lignée, en intégrant le langage de la programmation dans son processus créatif.
Harold Cohen a d’abord été un peintre abstrait influencé par l’expressionnisme avant de s’intéresser aux ordinateurs. Diplômé du Slade School of Fine Art de Londres, il représente la Grande-Bretagne à la Biennale de Venise en 1966 avant de s’installer aux États-Unis.
C’est dans les années 1970 qu’il commence à expérimenter avec l’informatique et à développer AARON, un programme conçu pour générer des images artistiques de manière autonome. Son objectif était d’explorer si une machine pouvait produire des œuvres originales et significatives sans intervention humaine directe.
AARON est un système informatique capable de générer des dessins et des peintures en suivant un ensemble de règles définies par Cohen. Plutôt que de fonctionner sur un modèle de reproduction d’images existantes, AARON crée ses propres compositions à partir de principes de formes, de structures et de couleurs.
Le programme évolue au fil des décennies :
L’une des questions centrales soulevées par le travail de Cohen est de savoir si une machine peut être considérée comme un artiste. Si AARON génère des œuvres originales, c’est bien Cohen qui programme les règles de création. L’artiste joue donc un rôle de « méta-créateur », en concevant un système capable d’engendrer des formes artistiques indépendamment.
Ce dialogue entre l’humain et la machine inspire aujourd’hui de nombreux chercheurs en intelligence artificielle appliquée à l’art, et soulève des questions éthiques et philosophiques sur la notion d’auteur et de créativité.
Harold Cohen a ouvert la voie à une nouvelle génération d’artistes qui exploitent l’intelligence artificielle et la programmation dans leur travail. Des figures comme Sougwen Chung, Refik Anadol ou Mario Klingemann explorent aujourd’hui la relation entre l’apprentissage automatique et l’expression artistique.
AARON a également inspiré le développement d’autres systèmes de génération artistique, notamment dans les domaines de l’art génératif et des NFT (Non-Fungible Tokens), où l’algorithmique joue un rôle central.
Loin d’être un simple outil, AARON a modifié la manière dont nous percevons le rôle de l’artiste. Cohen a démontré qu’un programme informatique pouvait être plus qu’un simple exécutant : il pouvait être un collaborateur créatif. Cette idée est aujourd’hui reprise dans de nombreux domaines, particulièrement dans la musique, la littérature et le design.
Avec l’émergence des technologies basées sur l’IA, comme les réseaux neuronaux génératifs (GANs), l’héritage de Cohen est plus pertinent que jamais. Les artistes contemporains utilisent désormais des modèles comme DALL·E ou Midjourney pour générer des œuvres à partir de descriptions textuelles, prolongeant ainsi l’exploration des limites entre la machine et la créativité humaine.
Harold Cohen a profondément transformé la manière dont l’art et la technologie interagissent. À travers AARON, il a non seulement montré que l’informatique pouvait être un outil de création, mais il a aussi questionné la place de l’artiste dans un monde où les machines deviennent de plus en plus autonomes.
Son travail continue d’influencer l’art numérique et l’intelligence artificielle, posant des questions essentielles sur la nature de la créativité et du rôle de l’artiste dans l’ère numérique. Grâce à sa vision avant-gardiste, Cohen demeure une référence incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à l’art technologique et aux possibilités infinies qu’il offre.
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