The road – Jicé

Cette  œuvre  met en scène la rencontre entre l’eau et des paysages indéfinis. Elle explore les interactions entre les éléments naturels et humains. Jicé, par son utilisation raffinée des médiums et des couleurs, parvient à représenter un paysage énigmatique en constante mutation, où le chemin (ou la route) n’est jamais totalement défini. Ce diptyque offre une réflexion subtile sur la fluidité du temps, des espaces et des environnements, tout en restant fidèle à l’approche esthétique unique de l’artiste.

114 X 2 – 162 cm

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Critique de l’œuvre « The Road » de Jicé 

L’œuvre est un diptyque réalisé avec de la peinture acrylique et matières sur toile enduite. Le tableau de Jicé, est une exploration fascinante sur le thème de l’eau. Les nuances sont subtiles et jouent un rôle central dans la composition. S’inscrivant dans un format imposant de deux panneaux de 114 cm par 162 cm, cette œuvre exprime la fluidité de l’eau en créant une tension visuelle omniprésente.

Le thème de l’eau, bien que présent dans la douceur des teintes claires et des coups de pinceaux vaporeux, est contrebalancé par l’incorporation de matières plus brutes qui rappellent les constructions industrielles. Jicé parvient à intégrer ces deux mondes, traditionnellement opposés, en une vision abstraite où le paysage incorpore ces éléments. Le résultat est une scène floue avec une atmosphère qui laisse place à l’imagination du spectateur. Le tableau suggère une forte présence des éléments naturels et manufacturés.

La palette chromatique est dominée par des tons crème, des jaunes doux et des gris profonds, ponctués par des touches d’orange rouillé, peut-être des bateaux ou des pontons. Ces touches de couleurs plus chaudes apportent un contraste qui renforce la sensation de mouvement et de changement, notamment dans la transition entre les deux panneaux du diptyque.

Les couches de matière appliquées sur la toile créent des reliefs d’aspect tactile. Ils évoquent les effets de l’érosion ou de la décomposition naturelle sur des surfaces artificielles. La matière semble parfois surnager, comme pour dévoiler ce qui se trouve en dessous. Cela donne à l’œuvre une dimension presque archéologique, comme si Jicé cherchait à explorer non seulement la surface visible, mais aussi les strates invisibles du temps et de l’espace.

Le caractère abstrait de l’œuvre laisse volontairement la place à des interprétations multiples. On peut y voir un paysage côtier en train de se dissoudre dans la brume ou une zone portuaire.  L’eau et les structures urbaines cohabitent dans un équilibre fragile. L’élément aquatique est omniprésent, mais indéfinie, à la fois fluide et menaçant, capable de façonner les paysages et de modifier les environnements. Les mouvements d’eau, suggérés par les courbes fluides et les stries sur la toile, renforcent cette idée de transformation et de déplacement.

L’utilisation de l’acrylique, combinée à divers médiums, permet à Jicé de jouer avec les effets de transparence et d’opacité, accentuant la dimension énigmatique de l’œuvre. Ce choix technique ajoute une profondeur particulière à l’ensemble, où l’acrylique, souvent utilisé pour sa rapidité de séchage, permet à Jicé de travailler en couches successives, créant ainsi des niveaux de lecture visuels complexes.

Informations complémentaires

Dimensions 162 × 114 × 10 cm
Année

2023

Cadre

Non

Technique utilisée

Technique Mixte

Oeuvre originale

Oui

Pièce unique

Oui

Certificat d'authenticité

Oui

Signature

Oui