L’ouvrage – Jicé
L’ouvrage est une œuvre qui par son esthétique interroge sur la place de l’homme face à ses propres créations industrielles. Avec un jeu subtil de couleurs et de symboles, l’artiste met en scène un dialogue silencieux entre l’ouvrier et son environnement. Le métal rouillé devient un miroir de la condition humaine. Ce tableau, profondément ancré dans l’esthétique industrielle de Jicé, offre une réflexion sur le temps, la mémoire et l’héritage du travail humain.
30 x 90 cm
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Analyse de l’œuvre L’ouvrage de Jicé
Ici Jicé met en scène un personnage tourné vers une paroi industrielle marquée par la rouille. On y distingue des rivets et des chiffres, ce qui excite notre imagination. Le tableau est orienté verticalement. Il met en valeur le corps humain et cette structure industrielle qui semble absorber toute l’attention du personnage. Représenté de dos, il est vêtu d’une tenue qui suggère un lien direct avec le monde ouvrier. Sa posture, penchée vers la structure métallique, montre que son travail porte toute son attention. L’absence de son visage renforce l’idée d’anonymat, comme si l’individu n’était qu’un rouage dans une immense machinerie. Ce détail met l’accent sur la relation intime que cet ouvrier entretient avec son environnement, valorisant l’acte de travail en lui-même.
La couleur et la matière : La couleur est ici un élément central de l’œuvre. Le rouge et l’orange dominent la scène, évoquant la rouille et la patine du métal industriel. Ces teintes chaudes confèrent à l’œuvre une présence appuyée. Elle transmet l’image d’un monde ouvrier. La surface métallique est travaillée avec une grande minutie, donnant l’impression que la rouille et les marques du temps sont réelles.
Remarquez le contraste entre les vêtements sombres et luisants du personnage et la surface rugueuse et corrodée de la paroi. Il accentue la différence entre le monde de l’homme, en mouvement, et celui du métal, fixe et inerte.
Symbolisme des chiffres et des détails industriels : Le nombre « 864 » et les rivets sur la structure renforcent l’aspect industriel de l’œuvre. Ils symbolisent la mesure, la régulation et la répétition. Ces inscriptions, à moitié effacées par le temps, évoquent des machines, des numéros de série ou des éléments techniques essentiels à l’activité industrielle. Elles rappellent la manière dont les structures industrielles sont standardisées et répertoriées. Avec le temps, elles s’effacent tout comme la mémoire collective du travail humain qui y est associée.
La relation entre l’homme et la structure : Dans l’œuvre, l’ouvrier est-il en train d’inspecter la surface pour y trouver des indices de défaillance ? Ou bien est-il simplement présent à cet endroit précis ? Impossible de le discerner ! Jicé joue ici sur cette dualité : le monde industriel est à la fois fonctionnel et esthétique, rigide et poétique. Le personnage, en tant qu’ouvrier ou observateur, semble suspendu à un temps indistinct. Cette relation entre l’humain et la matière est au cœur de l’esthétique de Jicé, qui souvent explore la manière dont l’homme façonne son environnement et finit souvent par être dominé par celui-ci.
Informations complémentaires
Dimensions | 90 × 30 × 5 cm |
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Année | 2020 |
Cadre | Non |
Technique utilisée | Huile sur toile |
Oeuvre originale | Oui |
Pièce unique | Oui |
Certificat d'authenticité | Oui |
Signature | Oui |