Terra Nova -Françoise Dugourd-Caput

Analyse de l’œuvre « Terra Nova » de Françoise Dugourd-Caput

L’œuvre Terra Nova de l’artiste Françoise Dugourd-Caput peut être vue comme une vision d’un paysage montagneux imaginé. Cette toile envoûtante, baignée de couleurs chaudes, rappellent les couchers de soleil flamboyants ou les déserts dorés sous un ciel éclatant

Ce qui frappe en premier lieu, c’est la chaleur qui se dégage de la palette de l’artiste. Les oranges, jaunes et ocres dominent, évoquant la terre cuite par le soleil, avec quelques touches de bleu et de blanc pour équilibrer l’ensemble. Ces couleurs vibrantes, appliquées avec assurance au couteau, donnent l’impression d’un paysage baigné dans une lumière intense. L’usage du couteau apporte une texture brute à la toile, renforçant l’aspect minéral et accidenté du paysage. On ressent la rugosité de ces montagnes et vallées imaginaires.

Françoise Dugourd-Caput ne cherche pas ici à représenter un paysage réel, mais à offrir une vision libre et onirique. Les formes abstraites qui composent les montagnes et les vallées semblent échapper aux lois classiques de la perspective. On ne sait pas vraiment si l’on regarde un panorama vaste ou des détails en gros plan. C’est précisément là que réside la magie de cette œuvre : on peut y projeter ses propres interprétations. Les lignes courbes et les reliefs adoucis paraissent en mouvement, comme si la terre elle-même se transformait sous nos yeux.

L’utilisation du couteau, apporte à Terra Nova une énergie brute et spontanée. Chaque coup de couteau est appliqué avec conviction, traduisant un geste sûr, presque instinctif. Cette approche renforce l’idée de paysages en création, comme si la terre elle-même émergeait des profondeurs.

Terra Nova n’est pas seulement un paysage à contempler, c’est une invitation à la découverte, à la fois physique et intérieure. Le spectateur peut ressentir la chaleur de ce monde imaginaire, entendre le vent souffler sur ces montagnes et se perdre dans les méandres des vallées. Ce qui rend l’œuvre si fascinante, c’est cette frontière floue entre réalité et imaginaire, où chacun peut projeter son propre voyage.