A l’heure de la mondialisation et du développement des plateformes numériques, tous les artistes professionnels sont confrontés à cette problématique : se faire connaitre en tant qu’artiste.
Comme nous l’avons évoqué dans l’article “carrière artistique”, devenir un artiste connu n’est pas une tâche facile ! Développer son réseau d’influence dans le monde de l’art nécessite des compétences particulières et variées, ainsi qu’un effort important et régulier.
Rester retranché dans son atelier d’artiste, uniquement plongé dans la création de ses œuvres, n’est évidemment pas la meilleure solution. Dans cet article, vous trouverez tous les leviers à actionner pour faire connaitre vos œuvres, et pour améliorer votre popularité d’artiste. Ce dossier complet va vous permettre d’élaborer votre projet et de mettre en place une stratégie efficace, avec de nombreux conseils issus de professionnels du monde de la communication et du marketing.
Cependant, si élaborer une démarche de communication est aujourd’hui indispensable pour se faire connaitre, il ne s’agit pas non plus d’y perdre sa passion et son âme. A chaque artiste de trouver le bon équilibre, avec les outils qui lui conviennent.
Dans notre travail au sein de la galerie Art4You, nous sommes confrontés quotidiennement avec ces aspects. Faire connaitre et promouvoir nos artistes est au coeur de nos préoccupations. Notre propre travail de promotion, ainsi que les nombreux échanges que nous entretenons avec les artistes, le public et les professionnels de la communication et de l’art, nous donne aujourd’hui une bonne vision du sujet, que nous voulons partager avec vous.
Au programme :
Certains artistes sont très doués pour parler de leur art et en faire la promotion. D’autres sont moins à l’aise en ce domaine, pour différentes raisons. Si votre travail est très instinctif, ou si vous êtes d’un naturel réservé, vous éprouvez peut-être des difficultés à vous mettre en avant et à expliquer votre démarche artistique.
Mais quelle que soit votre position à ce sujet, vous devriez absolument élaborer et peaufiner votre discours.
Que ce soit en mode “Elevator pitch” ou dans un format plus détaillé, vous devez vous préparer. Pour répondre aux questions du public lors de vos expositions, ou si vous êtes interviewé pour parler de vos oeuvres, vous avez tout intérêt à avoir un discours bien rôdé, qui ait un impact positif sur les auditeurs.
Il est conseillé de coucher sur le papier une trame de ce discours.
Vous pourrez ainsi vous entrainer à le dérouler dans différents formats et au fil de votre inspiration.
Idéalement, vous devriez présenter ce message à des personnes de votre entourage, ou mieux encore à des professionnels de l’art. Les retours de ces derniers vous permettront de peaufiner votre communication.
Ce discours pourra ensuite servir de base pour vos différents supports, qu’ils soient verbaux, écrits ou numériques.
Il formera la base de votre stratégie de communication.
Depuis la fin des trente glorieuses, les habitudes des consommateurs et le marketing ont profondément changé.
Du “Mass Market” qui consistait à vendre en masse le même produit à un maximum de personnes, nous sommes pratiquement passés au “One to One”. La forte individualisation de nos sociétés a sans doute impacté ce phénomène.
On s’adresse aujourd’hui à des “niches” de plus en plus resserrées.
Ce qui apparait désormais comme une évidence est qu’à vouloir parler à tout le monde, on ne touche personne!
Certaines personnes et même des marques n’hésitent plus à être clivants.
En s’adressant à un public bien ciblé, on est plus assuré de provoquer leur adhésion. Quitte à voir un grand nombre se détourner. De toutes façons, ces derniers auraient été trop difficiles à convaincre.
Par ailleurs, le clivage provoque souvent ce qu’on appelle le “buzz”.
Ce phénomène, très présent sur les réseaux sociaux, permet de faire “parler”, ce qui constitue une publicité très puissante. Car être connu, même en mal, a toujours des retombées positives.
Le marché de l’art contemporain n’est pas étranger à ce phénomène, bien au contraire!
Les raisons de clivage peuvent être une volonté des artistes à dénoncer l’establishment, ou encore à renouveler une façon conventionnelle de concevoir l’art. Elles sont parfois aussi purement mercantiles.
Mais dans tous les cas, il ne vous échappera pas que le discours des artistes qui réussissent à être connus par ce biais est toujours bien rôdé.
Néanmoins, le temps jugera. Il y a fort à parier que des artistes engagés et provocateurs, comme Marcel Duchamp, resteront gravés dans l’histoire de l’art. Pour les “tricheurs”, la mode risque de passer très vite.. Cela étant dit, chacun décide de son mode de fonctionnement, avec ses propres valeurs.
Le propre de l’artiste a toujours été de se différencier du commun des mortels.
N’hésitez pas à affirmer votre différence et vos particularités, c’est évidemment ce qui fait toute votre originalité et qui rend votre oeuvre unique.
Etre clivant est à la mode, alors profitez en!
Sur Internet, le contenu est roi. Qu’il s’agisse d’un site vitrine sur le web pour exposer vos œuvres, d’un blog, de communication sur Instagram, Facebook ou TikTok, l’important est de soigner votre contenu. Faites en sorte qu’il soit unique pour chaque plateforme.
Les algorithmes luttent contre la duplication de contenu. Les images également doivent être uniques. En revanche, vos œuvres doivent être considérées comme des “produits”. L’image d’une peinture affichée sur différentes galeries d’art sera en principe reconnue comme telle et non pas considérée comme un contenu dupliqué (à condition que les algorithmes fonctionnent bien, car ils ont leurs lacunes..).
Vos publications doivent intéresser le public. Ne soyez pas autocentrés. Faites preuve d’empathie et imaginez ce que les gens aimeraient voir et lire.
Google domine le marché des moteurs de recherche dans le monde, excepté en Chine et en Russie. En France, Google Search capte plus de 90% des recherches sur Internet. Nous resterons focalisés sur les algorithmes connus de ce moteur, tout en sachant que les concurrents, comme Bing, ont un fonctionnement plus ou moins similaire.
Ne paraphrasez pas du contenu déjà existant sur le web. Google cherche avant-tout à satisfaire les internautes en leur fournissant des informations originales.
Plutôt que donner au moteur de recherche ce qu’il a déjà depuis longtemps, donnez-lui ce qu’il n’a pas encore. Si ce contenu lui plait, vous avez gagné et il peut se retrouver en tête des résultats.
Tout cela est assez complexe dans le détail, mais rassurez-vous, nous vous livrons ici l’essentiel pour réussir.
Il n’existe que 3 leviers pour être bien classé dans Google :
Assurez-vous que votre site est optimisé pour les appareils mobiles. Aujourd’hui, les navigateurs mobiles des smartphones représentent une grande majorité. Ils sont clairement privilégiés par les moteurs de recherche.
Votre site doit être rapide. Un temps de chargement de page de 5 secondes est tout juste acceptable sur un ordinateur, mais bien trop long pour un utilisateur mobile.
Cela représente le volet technique. A noter qu’un site rapide ne bénéficie pas d’un bonus de classement. En revanche, un site lent risque de se retrouver dans les oubliettes.
Contactez les personnes de votre entourage qui animent des sites internet, et demandez-leur de faire un lien vers votre site. Les liens, appelés “backlinks”, sont le vecteur le plus puissant pour faire monter votre site dans les classements de Google. Si ces liens sont thématisés et parlent aussi d’art, c’est encore mieux. La grande majorité des liens arrivent sur votre page d’accueil, ce qui est assez naturel. Mais vous pouvez aussi obtenir des liens vers une page plus profonde, la description d’une toile ou un article particulier.
Certaines sociétés peuvent vous proposer la vente de liens. Cette solution est envisageable, à condition de ne pas en abuser.
Au début, vous n’avez pas ou peu de liens. Ne pas dépasser 3 ou 4 nouveaux liens par semaine, au risque de voir votre site pénalisé par Google, qui considère alors que vous tentez de tricher avec son algorithme. Lorsque vous aurez au moins 50 liens, vous pouvez commencer à augmenter progressivement la fréquence. A noter que lors d’un événement particulier, comme une exposition de peinture, un article dans un journal, il est naturel que vous bénéficiez soudainement de liens supplémentaires. Encore plus s’il s’agit d’un passage télévisé ou d’un prix prestigieux, comme celui de la fondation Pernod-Ricard.
N’hésitez pas à créer un blog sur votre galerie d’art personnelle, et enrichissez-le régulièrement d’articles. Ces derniers pourront parler d’art, bien-sûr, mais pourquoi pas aussi de tout autre thème qui peut se rattacher à l’univers artistique. Cela ne fait qu’enrichir la sémantique du site, ce qui est souvent bénéfique pour le trafic.
Lorsque vous rédigez un article, visez un mot-clé.
Aujourd’hui, les réseaux sociaux semblent prendre le pas sur le web. En fait, les applications telles que Twitter, Instagram, Facebook, YouTube, TikTok, Pinterest, Linkedin,etc. et le web forment un éco-système d’éléments complémentaires.
Si vous n’êtes pas rompus aux techniques de référencement, vous pouvez suivre différents tutoriels et formations, mais nous allons ici vous livrer l’essentiel des secrets de la réussite.
Les formats sont différents sur chaque plateforme. Les images verticales (format portrait) sont à privilégier sur Instagram, par exemple. Sur TikTok, vous publierez généralement des vidéos très courtes, alors que les visiteurs de YouTube peuvent être intéressés par des contenus beaucoup plus longs.
Nous n’entrerons pas ici dans le détail des algorithmes, propres à chaque plateforme.
Cependant, il y a des points communs à connaitre.
Les interactions avec le contenu favorisent le référencement, essentiellement dans l’heure qui suit une publication. Cela est particulièrement vrai pour Linkedin.
Choisissez donc bien les horaires de vos publications.
Les commentaires sont beaucoup plus valorisés que les “Like”. Le rapport est d’au moins 1 à 20.
Pour engager les internautes, n’hésitez pas à poster des commentaires sur les posts des autres. Qu’il s’agisse d’autres artistes, d’acheteurs potentiels, de galeries, peu importe. C’est un excellent moyen pour engager des conversations et pour attirer des gens vers votre profil. Si votre contenu leur plait, ces visiteurs s’abonneront en retour et vont constituer votre communauté de “fans”.
Lorsque vous postez des commentaires, essayez d’être intéressants, d’apporter un point de vue original, même s’il est clivant. Cela engage souvent des réponses, ce qui est très profitable. Ne vous contentez pas de commentaires courts du type “super”, “très beau travail” ou “excellent”. Essayez de développer un peu le propos.
Vous devez vous attendre à ce que cette phase d’interaction soit chronophage. Au début, vous devriez y consacrer au moins une à deux heures par jour. Mais quand vous aurez atteint un certain stade, l’essentiel de l’animation sera assurée par votre communauté. Vous n’aurez alors que quelques interventions à faire de temps à autres, pour répondre ou pour relancer la dynamique.
Le calendrier de contenu
Idéalement, vous devriez programmer un calendrier de contenu pour vos réseaux sociaux. Vous choisirez votre fréquence de publication, par exemple une par jour, par semaine ou par mois (c’est le minimum).
Créez un tableau et planifiez vos publications en indiquant le thème, le format, la durée prévue, la date d’enregistrement.
Vous devriez ensuite vous atteler à créer vos contenus à l’avance. Par exemple, vous pouvez consacrer une journée à créer différents contenus. Vous constituerez ainsi un stock, ce qui vous évitera le stress de vous retrouver à court. Si vous arrivez à obtenir plusieurs mois d’avance, c’est parfait! Par ailleurs, cela ne vous empêche pas de réaliser des contenus d’actualité lors d’un événement, comme une nouvelle création, une exposition ou une rencontre particulière. Ce sera du bonus.
Attention! Si les interactions demandent moins de temps après une période de lancement, la publication de contenu doit quand même garder un certain rythme. Vous pouvez faire des pauses, mais ne vous absentez pas trop longtemps, au risque de perdre des abonnés.
Les contacts dans le monde de l’art
Dans tous les domaines professionnels, dans toute activité sociale, avoir un bon carnet d’adresses est un élément stratégique.
Pour l’artiste, souvent isolé dans son atelier, créer et entretenir des contacts dans le monde de l’art est une question de survie.
Il est indispensable de consacrer du temps et de l’énergie pour tisser des relations professionnelles avec les acheteurs, les galeristes, les organisateurs d’expositions, les collectionneurs, la presse, les différents fournisseurs, ainsi qu’avec d’autres artistes.
Cela permet non seulement de ne pas tomber dans un isolement professionnel, mais également de pouvoir profiter d’échanges sur la profession, de bons plans et d’opportunités artistiques.
Une fois créé, ce fichier doit être maintenu, mis à jour et surtout utilisé.
Ne pas hésiter à envoyer régulièrement des messages à tous ses contacts.
Que ce soit par des campagnes de e-mailing, ou mieux encore, en envoyant une carte avec un petit mot amical, les occasions de reprendre contact ne manquent pas. Ne vous contentez pas d’attendre les voeux de fin d’année pour rappeler votre existence à vos correspondants. Ces échanges sont très souvent des occasions d’opportunités (ventes, expositions, propositions de collaboration, etc.).
Si ce discours semble enfoncer des portes ouvertes, c’est malheureusement une situation dont nous avons été trop souvent les témoins.
Nous ne vous apprendrons rien en vous disant qu’exposer vos œuvres reste encore “Le” moyen le plus efficace de vous faire connaitre. Exposer votre travail permet non seulement de le faire connaitre du public, mais aussi de confronter vos œuvres à des regards pas toujours bienveillants. Les expositions vous obligent à vous mettre en avant, à présenter vos réalisations et à en parler.
Exposer ses œuvres dans sa région est généralement accessible, à condition d’avoir quelques bons contacts. Mais en fonction de votre ambition et de vos désirs, exposer dans d’autres régions ou à l’étranger peut vous apporter de nouvelles opportunités de vendre et de vous faire connaitre à l’international.
Pour pouvoir participer à de grandes expositions, il vous faudra généralement passer par le filtre des galeries.
Participer à des concours d’art est également un challenge intéressant. Choisir de préférence des concours dans lesquels vous avez toutes vos chances de passer la sélection, mais une certaine difficulté à obtenir un prix. Si vous l’obtenez, la satisfaction n’en sera que plus grande. Par ailleurs, les prix obtenus lors de concours participent à l’élaboration de la cote d’artiste.
C’est également souvent l’occasion d’obtenir un article de presse, que vous pourrez relayer dans votre communication.
La stratégie pour obtenir un article dans un journal ou sur internet
Obtenir un article qui parle de vous dans un journal peut vous sembler inaccessible. Pourtant, c’est souvent bien plus facile qu’on ne pourrait le penser.
La presse locale est souvent en manque d’informations.
Vous pouvez appeler la rédaction des journaux locaux et simplement leur demander si un article sur vous les intéresse. Bien sûr, il faut profiter d’un événement particulier pour lancer ce genre d’opérations. La presse locale peut avoir un impact non négligeable sur votre popularité. Généralement, l’article sera aussi publié sur internet. C’est l’occasion de demander un lien vers votre site.
Pour obtenir un article sur un blog d’art, c’est à peu près la même chose.
Demander ne coûte rien, et vous aurez la surprise de découvrir que les blogueurs sont très souvent en recherche d’idées de contenu.
Pour ce qui concerne la presse nationale et internationale, c’est plus difficile, mais le même principe s’applique. Une bonne méthode est de cibler un journaliste bien avant de lui demander d’écrire cet article. Trouvez son email et commentez positivement certains de ses articles. Ajoutez quelques remarques pertinentes. Répétez l’opération de temps en temps. Il est probable qu’au début, votre message finisse dans la corbeille du destinataire. Mais à force de persévérance, il y a de fortes chances que le journaliste finisse par lire vos messages et qu’il valide votre adresse en tant qu’expéditeur.
Vous pourrez alors lui soumettre votre projet. Dites-vous bien que les journalistes sont toujours en quête d’informations, et qu’il leur arrive souvent de manquer de contenu, de se retrouver en « panne sêche ».
Vous pourriez alors leur rendre un bon service.
Préparez un communiqué de presse (CP)
Pour la rédaction du CP, vous suivrez des règles similaires à celles d’un article de blog :
Attention! Un communiqué de Presse n’est pas une pub. Gardez un ton factuel et évitez de faire votre promotion.
Rédigez votre CP directement dans le corps du mail, pas dans un fichier joint. Dans la majorité des cas, les pièces jointes ne sont même pas ouvertes et le mail va directement dans la corbeille.
Si cela semble ne pas marcher, ne vous résignez pas et continuez.
Car comme dit le dicton: “Qui ne tente rien n’a rien”.
Votre galerie d’art, en ligne ou physique, a également pour mission de vous faire connaitre.
Certaines d’entre-elles proposent de véritables services aux artistes.
N’hésitez pas à questionner votre galeriste à ce sujet.
Sur le site de la galerie, vous avez sans-doute votre page d’artiste. Généralement, la galerie met en oeuvre des moyens pour bien référencer cette page. Peut-être est-il dans votre intérêt de faire “monter” cette page en lui faisant des liens depuis votre site?
La galerie communique également sur les événements auquels elle participe. Si vous en faites partie, cela peut également influer sur votre popularité d’artiste.
Se faire connaitre en tant qu’artiste n’est pas une mince affaire, car la compétition est rude.
Cependant, il existe de nombreux leviers pour augmenter votre visibilité. Pour mettre toutes les chances de votre côté, nous vous conseillons de travailler sur les axes suivants:
Sujets voisins:
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