Vous devez déplacer une sculpture d’un point à un autre avec un véhicule de transport personnel ou de location, à l’occasion d’une exposition ou d’un déménagement. Afin qu’aucun dommage ne soit à déplorer sur l’œuvre, nous vous proposons quelques solutions de protection simples dans la section “transport œuvre d’art”. Nous avons testé nous-mêmes sur des milliers de kilomètres au cours de salons la qualité de nos emballages. Emballer une sculpture est assez simple. Il est néanmoins nécessaire d’être rigoureux pour éviter d’abimer ou de détruire vos oeuvres d’art.
L’expérience des tournées d’expositions avec Art4You Gallery nous a permis de trouver des procédés fiables et peu onéreux afin de transporter sans danger vos sculptures dans votre véhicule personnel ou de location.
Concernant la sculpture, nous déterminerons l’emballage adéquat suivant la matière de l’œuvre. On ne traite évidemment pas de la même manière une sculpture en acier, en bois ou en céramique.
Comme pour les tableaux (voir l’article « emballer un tableau »), il y aura la plupart du temps deux phases d’emballage, une phase souple et une phase plus rigide, la combinaison des deux permettant d’éviter tout choc sur l’œuvre.
Elle sera généralement constituée d’emballage à bulles et là nous vous conseillons plutôt d’emballer votre œuvre avec de la bulle «bi-couche» comportant des bulles de 2 cm de diamètre afin de servir d’amortisseur.
Si la forme de votre sculpture est plutôt éclatée, nous vous conseillons de placer des étais en carton ou en bois entre les parties séparées afin que toute la structure soit bien maintenue ensemble.
Fixez-les avec du ruban adhésif de masquage 19 mm qui a l’avantage de ne pas marquer sur les surfaces. Une autre solution est un film étirable assez épais (20-23 microns d’épaisseur) pour envelopper votre sculpture. Rajoutez une double couche de bulles de 2 cm de diamètre, que vous fixerez également avec de l’adhésif de masquage. Le côté « bulle » sera évidemment placé à l’intérieur, ce qui vous permettra de fixer cet emballage plastique plus facilement et de ne pas ou peu détériorer cette matière lorsque vous déballerez. Cela autorisera une réutilisation de ce produit.
Ce que nous appelons ici la phase rigide n’est autre que la mise en caisse de vos sculptures. L’idéal, bien entendu, est le «flight case» en contreplaqué marron foncé, bien connu des tournées musicales, mais, côté prix, c’est loin d’être idéal… Son petit copain conçu avec du plastique moulé « en vagues » (c’est le fait qu’il soit ondulé qui absorbe les chocs) n’est pas tellement moins cher.
Nous nous sommes donc tournés vers le quincailler du coin et nous avons trouvé des caisses en plastique ondulé possédant des roulettes qui roulent vraiment, qui ne prennent pas de place et qui permettent à chaque caisse de bien s’emboîter les unes sur les autres pour un prix qui équivaut environ au 10e de ses grands frères !
Nous avons bien prêté attention au calage de nos sculptures dans ces boîtes qui sont dotées d’un couvercle facile à fermer (ce qui ne gâte rien).
Nous avons utilisé les quatre tailles disponibles suivant notre besoin :
https://www.castorama.fr/lot-de-2-malles-skyda-111-l/3663602690283_CAFR.prd
https://www.bricodepot.fr/catalogue/malle-avec-couvercle-150-l-skyda/prod55898/
Pour une sécurité optimale, bouchez tous les trous avec des linges, des coussins, de la mousse ou des chutes d’emballage de bulles. Et oui, tout sert ! :))
NB : On oublie le polystyrène qui colle partout par électricité statique ainsi que les chips de calage également en polystyrène qui se mettent partout sauf là où il faut, ça évitera des « bagarres » avec le matériel et beaucoup de perte de temps. 😉
Nous allons maintenant considérer les différentes matières pouvant constituer l’œuvre, suivant leurs caractéristiques, afin de déterminer le meilleur emballage pour chaque type :
En ce qui concerne la céramique, le système « double bulle + caisse en plastique » fonctionne très bien. Par contre, pour le verre, nous préconisons « double bulle + boîte en carton individuelle » avant la mise en caisse ( cf. emballer un tableau / 2-l’emballage carton).
En cas de doute pour ces pièces fragiles, ajoutez une couche de protection plastique supplémentaire.
Ils sont bien entendu beaucoup moins sujets à la casse, mais attention aux rayures !
Concernant le bois, un linge doux bien enveloppant conviendra pour la phase souple, mais pour le plexiglas, c’est une autre affaire !
Soit, vous placez votre sculpture dans une pochette de protection en suédine (https://www.marchesaintpierre.com), puis en double couche de bulles, soit vous construisez un carton en double cannelure adapté où aucune des parties en plexiglas ne touche quoi que ce soit.
Pour le coup, assurez-vous de choisir la solution qui correspond à vos compétences.
Ensuite, concernant les sculptures en bois, vous les placez dans les coffres préconisés. Pour le plexiglas, si votre boîte en carton est assez solide (qu’elle possède des renforts en matière rigide par exemple), assurez-vous de la placer dans un endroit adapté au sein de votre véhicule, dans le cas contraire, mettez-la dans une caisse en plastique comme cité plus haut.
Concernant les œuvres constituées de métaux différents, bien vérifier l’état des soudures, car les vibrations du véhicule sur des milliers de kilomètres leur sont parfois fatales… Si certaines pièces sont très écartées du « corps » de la sculpture, pensez à placer des étais comme expliqué plus haut.
Les sculptures en acier sont généralement très solides et lourdes, donc peu sensibles aux vibrations et aux chocs. Souvent, le travail d’emballage servira plus à protéger ce qu’il y aura autour dans le chargement que la pièce elle-même.
Enveloppez la sculpture dans un linge. Cela peut être un vieux drap, une couverture légère, un dessus-de-lit léger ou encore ce que l’on appelle du « borniole » ou coton gratté. C’est un tissu souvent noir (d’où le terme) ou blanc, assez épais et ignifugé, qui est tendu sur les parois en bois sur lesquelles vous accrochez vos tableaux dans les salons d’art contemporain auxquels vous participez certainement. Récupérez-en si vous en avez l’occasion, car ce qui reste sera dégrafé des parois et jeté à la poubelle à la fin du salon (écologie, quand tu nous tiens !!!).
Emballez la sculpture avec ce linge de manière généreuse, puis fixez-le avec du ruban adhésif PVC marron (voir l’article Emballer un tableau » / le scotch)
Vous pouvez éventuellement mettre votre bronze dans une boîte, si le placement dans le véhicule vous semble un peu compliqué.
NB : Si vos sculptures sont vraiment très importantes en poids et/ou en taille, quelle que soit la matière, optez pour un transporteur professionnel spécialisé dans les œuvres d’art et donc une protection optimale pour ce type d’œuvre, ça vous évitera de vous casser le dos et de les retrouver en miettes !
En général, l’emballage s’arrête là, sauf s’il s’agit de petites sculptures qui peuvent être rassemblées dans une structure en carton épais ou mieux, une caisse en plastique, comme vu plus haut.
Tout, comme d’habitude, est question de bon sens !
Bon emballage !
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