Lorsque vous décorez ou redécorez votre maison, votre appartement, votre bureau ou tout autre espace intérieur avec des œuvres d’art, lors d’un déménagement ou si vous êtes artiste et que vous devez participer à une exposition, vous allez tôt ou tard être confrontés au problème de l’emballage et du transport des œuvres d’art. Afin que celles-ci puissent être déplacées en toute sécurité, vous devez respecter quelques règles de base.
De la phase de l’emballage dépendra la sécurité de vos œuvres pendant un transport.
La section « transport œuvre d’art » traite des généralités concernant toute l’opération de déplacement des œuvres, et dans cet article, nous répondons plus précisément à la question de comment emballer un tableau.
Nous vous proposons ici des procédés que nous utilisons nous-mêmes chez Art4you, qui ont fait leurs preuves sur des milliers de kilomètres et de nombreux salons, qui se sont souvent enchaînés.
Ces emballages vous permettront de pratiquer l’expédition de vos tableaux par vous-même, avec vos véhicules personnels ou de location (suivant les dimensions de chacun, bien entendu !), en minimisant le risque de casse, par des moyens simples et peu onéreux.
Pour emballer un tableau que je qualifierai de « standard », c’est-à-dire sans relief proéminent, le procédé sera toujours un peu le même. Nous protègerons ce tableau d’abord par un emballage plastique dont je vous donnerai les précisions ci-dessous, puis, suivant les cas, nous sécuriserons l’ensemble par un emballage carton.
Lorsque nous parlons de « bulle d’emballage », nous nous imaginons tous avec un rouleau plus ou moins large, plus ou moins haut et plus ou moins cher, qui vient du rayon déménagement et rangement chez le quincaillier du coin.
C’est là que commence toute l’histoire…
Et non ! Toutes les « bulles » ne sont pas égales devant l’Éternel !
Certaines sont de très bonne qualité et d’autres beaucoup moins, cela dépend du fournisseur.
Tout d’abord, ce type d’emballage peut avoir des bulles de taille différente (1 cm, 2 cm…), ce qui donne une épaisseur de « coussin » de protection plus ou moins confortable pour vos tableaux.
La feuille plastique avec laquelle est fabriqué ce type d’emballage peut être plus ou moins épaisse, donc plus ou moins solide. Quand vous entendez les bulles se crever au moindre mouvement, c’est que la qualité n’est pas bonne.
Au passage, si vous avez un doute, n’hésitez pas à contacter un véritable professionnel de l’emballage, le matériel est bien meilleur et souvent moins onéreux.
Exemple : http://www.escure-emballages.fr
Dans ce type d’emballage, un dernier facteur de qualité s’est avéré déterminant dans notre choix, car il confère une différence d’efficacité notable.
Il s’agit de protections bi-couche » ou « tri-couche ».
La bi-couche est celle que tout le monde connaît, qui comporte une couche lisse et une couche qui forme les bulles.
Celle que nous avons choisie pour envelopper les tableaux est la tri-couche, où la couche formant les bulles est prise en sandwich entre deux couches de plastique lisse.
Ce type de protection comporte plusieurs avantages :
NB : Concernant les encadrements en plexiglas, nous vous conseillons vivement d’envelopper les tableaux au préalable dans une pochette en suédine, que vous pourrez facilement confectionner ou faire confectionner (https://www.marchesaintpierre.com).
Attention!
On évitera absolument le papier Kraft qui provoque des rayures difficiles à réparer.
Nous avons choisi d’utiliser des pochettes tri-couche, car elles sont plus pratiques pour les emballages rapides, comme nous les connaissons bien, en fin de salons d’art contemporain, où nous avons toujours très peu de temps pour emballer les œuvres d’art.
Ces pochettes se vendent par lots de dix pour les petits formats ou de cinq pour les grands formats.
Exemple : https://www.labulle-paris.com
Il existe un choix de formats standard, attention à compter l’épaisseur de vos tableaux, ce qui peut être un peu complexe suivant la forme des cadres.
Prévoir quelques centimètres de plus, afin de ne pas vous retrouver avec des pochettes « juste trop petites ».
Pour fermer votre pochette à bulles et afin que ce système puisse durer dans le temps par la réutilisation de vos pochettes, ainsi que si vous devez plier vos pochettes sur le tableau lorsqu’elles sont un peu grandes pour le format choisi, voici ce que nous préconisons par expérience.
Fermez vos pochettes avec un ruban adhésif de masquage (adhésif papier que l’on trouve au rayon peinture de votre quincaillerie habituelle, 19 mm ou 24 mm de largeur maximum). Cela vous évitera d’abimer votre bulle. Collez des bandes d’environ 5 cm uniquement aux points stratégiques de fermeture. N’utilisez surtout pas la bande autocollante prévue sur la pochette.
Cela tiendra suffisamment pour le trajet.
Lorsque vous êtes au point de destination et que vous devez ouvrir la pochette, brisez simplement ce scotch papier au niveau de la pliure, surtout si vous êtes pressé. Vous enlèverez tranquillement les résidus du ruban adhésif plus tard en les décollant délicatement, de l’intérieur de la pochette vers le bord.
Maintenant que vous avez accompli cette première étape, nous allons pouvoir nous occuper de l’opération carton !
Suivant le degré de fragilité de vos tableaux, vous aurez besoin ou pas de compléter votre emballage « bulle » avec une structure en carton. L’avantage, encore une fois, est de ne pas avoir à courir derrière vos coins en carton ou autres matières plastiques, car évidemment, il en manque toujours un !
Comme pour la bulle, il existe différentes qualités de carton.
Quand vous regardez un carton sur la tranche, s’il n’y a qu’une seule série de « trous », c’est ce que l’on appelle une cannelure simple. S’il y a deux rangées de trous, c’est une double cannelure.
Concernant les emballages des œuvres, nous préfèrerons la double cannelure, bien plus rigide et donc bien plus solide.
Mais où trouver ces cartons double cannelure ?
Pour le coup, n’ayez pas peur de faire de la « récup » !
Cartons de cadres chez les magasins de fournitures pour artistes, cartons de matelas, de vélos, de portières de voitures… N’ayez pas peur de demander aux commerçants, ça les arrange, ils les jettent !
Si vous n’avez que des toiles dans votre véhicule et rien de contondant autour, nous vous conseillons de bien mettre les toiles face contre face au champ, et ainsi de protéger les côtés latéraux avec un panneau de carton double cannelure ou du contreplaqué peuplier de 3 mm d’épaisseur et de sangler si besoin.
Si vous avez des formats de tableaux vraiment très éclectiques, il faudra certainement séparer les formats par une structure en carton.
Concernant les tableaux encadrés et sous-verre, comme la plupart des dessins, aquarelles, gravures, pastel sec ou à l’huile ou encore les photos, l’emballage carton est obligatoire si vous ne voulez pas vous retrouver avec des morceaux de verre partout, qui ont de plus la fâcheuse tendance de griffer l’œuvre qui se trouve en dessous…
Une fois que chaque tableau est protégé par son coussin en plastique, ils pourront être placés dans un emballage carton individuel ou collectif, tout dépend de la cohérence des formats, bien entendu. Nous avons fait voyager ainsi des aquarelles en carton collectif sur des milliers de kilomètres, sans aucun problème. Évidemment, elles étaient disposées face contre face pour qu’aucun crochet, placé à l’arrière, ne puisse provoquer de dommages.
Ceci est également valable pour le transport d’un miroir.
Bien que beaucoup moins fragile que le verre, le plexiglas est le « roi de la rayure » !
Il faut donc être bien sûr que rien ne pourra entacher sa surface.
Après l’avoir placé dans sa pochette en suédine puis dans une pochette à bulles, nous vous conseillons vivement l’emballage carton individuel, surtout si ce sont de grands formats.
Si vos tableaux ne sont pas trop fragiles, vous pouvez vous contenter de placer des séparateurs en carton entre les œuvres. Dans le cas d’œuvres fragiles, optez pour des boîtes collectives ou individuelles. Si vous avez un doute, privilégiez la solution la plus protectrice. Et surtout, prévoyez l’optimisation de votre chargement.
Suivant les dimensions de vos tableaux et de votre véhicule, le système de gain de place peut être différent. Dans certains cas et souvent pour les petits formats, les « caisses » collectives sont plus adaptées.
Astuce :
Vous ne trouvez pas de carton au bon format ? Customisez-les ou fabriquez-les !
Ce n’est pas compliqué. Prenez les mesures du tableau, ajoutez l’épaisseur de la bulle plus une petite marge. Si vous ne l’avez jamais fait, regardez comment sont construits les cartons industriels ; il n’y a aucun mystère là-dedans, il faut juste un peu d’imagination !
Et si vous construisez des cartons collectifs, protégez bien la partie qui touche le sol avec du scotch marron. Ça vous évitera des désagréments par temps pluvieux !
Par contre, attention à la qualité du ruban adhésif !
L’adhésif :
On choisira un ruban adhésif marron PVC et un dévidoir professionnel. On évite la quincaillerie du coin, car la « griffe » qui coupe le ruban n’est ni assez haute, ni assez tranchante. Cela vous épargnera de passer vos nerfs dessus et vous économiserez beaucoup de métrage, car le ruban PVC est suffisamment épais pour ne pas partir « en vrille » et il est relativement « repositionnable ».
Ce système de protection a fait ses preuves sur le terrain, c’est pourquoi nous vous le conseillons.
Bien sûr, nous comprenons que le nombre de données techniques puisse vous désorienter, mais rassurez-vous. Il s’agit principalement de logique et de bon sens. Et à propos de bon sens, du sens de la marche ou encore comment placer un tableau dans le bon sens au milieu d’un habitacle, je vous invite à lire l’article dédié au chargement des œuvres dans un véhicule afin que le transport soit parfait.
Bon emballage !
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