On pourrait définir la pleine conscience ainsi : se sentir vivre le présent et être lucide des émotions, des pensées, et de toutes les forces qui nous traversent, sans porter de jugement et dans l’acceptation de ce qui est. La pleine conscience ne peut s’atteindre que par la méditation. Vivre l’instant pour ce qu’il est, sentir et accepter ses émotions au présent est une des clés de la connaissance de soi. C’est une voie ouverte au bonheur par une réduction du stress et des conflits intérieurs. S’entraîner à vivre au présent tout en mobilisant nos ressources psychiques nous porte vers la clarté de l’esprit. Nous devenons alors résilients face à ce qui assaille nos pensées et nous handicape dans nos actions. Il permet de comprendre nos comportements et d’accepter notre vie telle qu’elle est.
Comment fonctionne la méditation en pleine conscience et quels sont ses bienfaits ? Voici ce que cet article vous propose de découvrir.
Dans ce processus mental, deux paramètres sont impliqués.
La connaissance de soi, qui permet de mobiliser ses ressources et de prendre conscience de ses perceptions et des interactions que nous mettons en œuvre avec notre environnement.
L’acceptation de la réalité. En général, nos pensées, fondées sur notre personnalité, nous incitent à juger une situation comme bien ou mal, beau ou laid, stupide ou intelligente, etc. Nous puisons cette pensée automatique dans notre expérience et dans nos conceptions du monde. Souvent, cette façon de découper les situations a pour seul but de ne pas mettre nos opinions en danger et de rester dans notre zone de confort.
La pleine conscience a ses fondements dans les enseignements bouddhistes et hindous. Elle se pratique traditionnellement avec l’enseignement bouddhiste (Dharma). La pratique perdure depuis 2600 ans.
Mais, la réalité est plus complexe, car la plupart des religions ont des pratiques similaires. La prière pour le monde chrétien et musulman s’apparente à ces pratiques. Elle détourne les pensées et les préoccupations ordinaires pour une concentration sur un but divin.
Toutes les grandes influences en matière de spiritualité, depuis la nuit des temps, ont recherché une transcendance par une immersion dans l’espace-temps. C’est un voyage vers l’illumination, autour du concept de « sati », qui concerne l’attention, la conscience et la présence. Le terme « pleine conscience » est un terme traduit de l’ancienne langue « pali ».
Comme beaucoup de disciplines alternatives en matière de développement personnel et de thérapies douces, la pleine conscience s’est laïcisée depuis les années soixante-dix.
Thich Nhat Hanh est un moine bouddhiste qui élargit l’enseignement de cette pratique. Il utilise pour la première fois le terme de pleine conscience. En 1979, le docteur Jon Kabat Zinn (professeur du Centre Médical de l’Université du Massachusetts) instaure un programme d’application clinique des pratiques de pleine conscience. Sous le nom de MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction program), ce programme s’est répandu rapidement en Amérique du Nord et en Europe. À l’heure actuelle, il existe une recherche active dans ce domaine. Les psychothérapeutes Zindel Segal, John Teasdale et Mark Williams ont étudié l’action de la pleine conscience sur la dépression. Suite à ces études est apparue la thérapie cognitive établie sur la pleine conscience (MBCT), qui traite maintenant de nombreuses affections.
Le but de la pleine conscience est de se pencher sur sa présence dans ce qui nous entoure au présent sans porter de jugement. Elle définit notre rapport à la mode.
C’est une recherche mentale d’une plus grande paix intérieure, pour une meilleure interaction avec soi et le monde extérieur. La discipline enrichit la panoplie d’outils thérapeutiques utilisés en psychothérapie pour traiter le stress, l’anxiété et le corps qui souffre d’un déséquilibre. Mais, elle participe aussi à étendre des techniques autour du développement personnel. Ainsi, d’une manière plus soft, elle permet un meilleur bien-être dans sa vie.
D’un point de vue scientifique, la méditation en pleine conscience trouve des explications.
Notre cerveau régule l’ensemble de notre organisme en mettant en jeu des mécanismes neurologiques qu’il devient possible d’analyser.
Certains comportements qui tendent vers le calme et la sérénité provoquent une inhibition de l’activité de l’amygdale. Cet organe est responsable des réactions de stress, d’anxiété et de colère. Il est en liens complexes avec notre cortex préfrontal qui est le siège de la raison.
Une pratique régulière de la méditation régule ces interactions. La modification des circuits neuronaux est durable et elle participe à une régulation globale de la personne.
La plupart des maladies physiologiques et mentales proviennent d’un déséquilibre des énergies. La méditation en pleine conscience écrête nos conflits internes et permet un meilleur contrôle de nos émotions en relation avec nos pensées. Elle lutte ainsi efficacement contre le stress et les conflits cognitifs qui ont tendance à provoquer des souffrances psychiques ou des comportements inappropriés.
Assurément, cette technique a un impact sur la santé physique et mentale. Bien que l’on ne connaisse pas le processus exact, les recherches scientifiques en ce domaine ont prouvé l’efficacité de la discipline. Elle aide à soulager principalement le stress, qui est à l’origine de beaucoup de pathologies physiques et mentales.
La technique de la méditation de pleine conscience améliore les maladies cardiaques, notamment en abaissant la tension artérielle. Elle lutte contre les douleurs chroniques, facilite le sommeil et soulage la sphère intestinale.
Les effets de la méditation sont toujours profitables au corps et à l’esprit en parallèle.
Ceux qui pratiquent cette discipline deviennent moins inquiets pour leur avenir. Ils regardent leur passé avec plus de bienveillance, limitant les regrets et les sensations d’échec.
La prise de conscience de notre fragilité ramène les désirs de succès et les recherches excessives de l’estime de soi beaucoup plus en adéquation avec l’expérience du bien-être, qui devient fondamentale.
Méditer apporte une meilleure aptitude à vivre en société. La pleine conscience améliore le bien-être et développe l’épanouissement de l’être. Les témoignages de ceux qui se sont tournés vers cette pratique le confirment. Ils savourent la vie au moment présent, sans vouloir toujours plus. Cela permet de faire face avec sérénité à tout ce qui peut arriver dans la vie.
Cette discipline pourrait aussi aider les personnes en difficulté à mieux faire face au rejet et à l’isolement social.
La méditation de pleine conscience favorise également l’acceptation d’autrui avec leurs différences.
Les psychothérapeutes se sont tournés ces dernières années vers la pleine conscience pour traiter la dépression, la dépendance, les troubles divers comme l’anxiété, les troubles alimentaires, l’impuissance et l’obsession compulsive.
Apprendre à rester dans le présent !
La perception du vécu, présent et passé, d’une personne, a tendance à être subjective, car elle est guidée par son expérience, ses émotions, ses traumatismes et tous les événements extrêmes qui surgissent dans sa vie. Les peurs et les insécurités affectives ou matérielles rendent difficile un bon jugement du présent.
Chacun a tendance à rester dans sa sphère d’interprétation sans chercher à mieux comprendre les situations. Partant de ce constat, on peut imaginer la difficulté qu’il peut être délicat de se situer d’une manière cohérente dans ce qui nous entoure.
Participer à des séances de méditation et de réflexion provoque un effet extrêmement bénéfique sur la perception de notre personne agissante.
Pour pratiquer la méditation, commencez par vous installer confortablement et prenez une profonde respiration. Puis concentrez-vous sur les sensations du moment, telles que les sons, les odeurs, la température et la sensation d’air entrant et sortant de vos poumons. Commencez par porter votre attention à toutes les sensations de votre corps. Un calme commence alors progressivement à vous envahir.
Lorsque vous vous sentez bien, concentrez-vous sur les émotions que vous ressentez. Éliminez les pensées parasites pour vous centrer sur vos perceptions et ce qu’elles vous procurent.
Vous pouvez ensuite tester la sensation du moment présent. Si vous éprouvez de la sérénité, accordez-vous de la bienveillance concernant vos erreurs, vos réactions irraisonnées, qui jusqu’alors vous faisaient souffrir et vous posaient un problème.
Gardez ces pensées à l’esprit, même si elles provoquent une réaction émotionnelle. C’est la première étape pour cultiver la présence effective et non cachée de ces idées ou de ces souvenirs qui brouillent votre vie.
Les reconnaître et leur laisser un espace dans votre esprit peut ainsi vous aider à mieux comprendre votre position réelle dans votre vie. Le but est de devenir plus attentif à votre existence.
Ces séances personnelles de méditation ont aussi un effet bénéfique sur votre positionnement face à votre entourage. Elles vous procurent de bonnes sensations physiques et participent à votre bon équilibre mental et physique.
Cultiver l’acceptation évite de juger trop facilement et de repousser les pensées qui nous gênent et qui ont pourtant besoin de réponse.
Un conseil à garder à l’esprit : si votre esprit divague et que la rêverie prend le dessus, ou bien si des pensées négatives continuent à vous polluer, redirigez doucement votre esprit vers les sensations du présent. Sachez qu’il faut une pratique régulière et assidue pour arriver à un résultat probant. Pas de désespoir, le temps est votre allié. En plus de la méditation formelle, vous pouvez également agir tout au long de la journée par une attention portée sur votre comportement et sur vos perceptions. La méthode est simple, donnez-vous comme objectif d’accorder toute votre attention sur une seule tâche, et laissez-vous pénétrer par les émotions et les sensations qui en résultent.
De nombreuses études scientifiques sont menées sur la Pleine Conscience dans beaucoup de pays.
Dans le domaine de la recherche universitaire, on constate une augmentation notable du nombre de thèses sur le sujet et, actuellement, plus de 500 communications sont publiées dans les revues scientifiques chaque année.
Selon le « Mindful Nation UK » en Angleterre, la pleine conscience ne saurait être un remède universel, mais elle offre des avantages précieux dans un large éventail de pratiques thérapeutiques.
Le groupe interparlementaire sur la pleine conscience — Mindfulness All-Party Parliamentary Group (MAPPG) a initié une enquête d’évaluation des bénéfices potentiels de la pleine conscience — (Mindfulness) pour un ensemble d’enjeux politiques. Cette pratique a un rôle à jouer dans la problématique actuelle en santé mentale qui touche près d’une famille sur trois au Royaume-Uni.
Il n’existe pas de thérapie universelle. La MBCT, thérapie cognitive fondée sur la pleine conscience, est recommandée pour le traitement des dépressions récurrentes par le NICE (National Institute for Health Care Excellence—Institut National pour l’excellence du Soin et de la Santé)
Le développement des neurosciences et de la psychologie apporte un éclairage sur les mécanismes inhérents à la pleine conscience. Il paraît donc évident que la discipline de pleine conscience est utile. Les futures recherches en ce domaine devraient mettre à jour, comme pour d’autres techniques de méditation, les mécanismes physiologiques qui sont en jeu.
Vivre en pleine conscience, c’est-à-dire dans l’instant présent, évite de s’attarder sur des pensées qui nous handicapent dans nos vies par une remembrance excessive du passé ou une anticipation angoissante de l’avenir. C’est être plus attentif et mieux intégrer les sentiments et les sensations qui nous traversent. La pleine conscience est de ce fait un outil pour une meilleure connaissance de soi et la pratique assumée du bonheur.
Sujets voisins:
Vous êtes artiste? Cliquez sur le bouton ci-dessous pour en savoir plus..
Pour rester informés de nos actualités et profiter de privilèges et réductions, abonnez-vous à notre newsletter. Et rassurez-vous, nous aussi, nous détestons les SPAMS!