Qui ne s’est jamais extasié devant un arc-en-ciel avec ses sept couleurs primaires et secondaires, rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet ? Nous avons tous fait l’expérience intuitive de la puissance de cette lumière diffractée.
La chromothérapie, que l’on nomme parfois couleur thérapie, est une méthode de soin qui utilise la lumière dans tout son spectre.
Cette discipline partage avec l’art-thérapie le pouvoir de la couleur sur le psychisme. Elle agit sur le plan physique et mental. La lumière blanche naturelle est constituée de huit couleurs visibles. La lumière colorée artificielle est diffusée ou pulsée à l’aide de lampes de chromothérapie. L’art et la couleur sont irrémédiablement liés. L’art et la chromothérapie font donc bon ménage.
Mais la chromothérapie est-elle vraiment efficace ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans cet article.
En réalité, nous sommes bien plus dépendants que nous l’imaginons de la lumière. La science a démontré que notre corps est un champ complexe de fréquences électromagnétiques. Il n’est pas étonnant qu’il ait la faculté d’interagir avec la lumière.
La plus évidente démonstration provient des rayons ultraviolets indispensables à la peau.
Ces rayonnements nous permettent de produire la vitamine D, essentielle pour notre organisme. Leur action visible est le bronzage. Alors pourquoi ne pas penser que d’autres couleurs puissent aussi nous être profitables ?
Du point de vue scientifique, la couleur n’existe pas. Il s’agit de l’expression d’une perception visuelle qui met en jeu une chaîne de processus physiques, physiologiques et cognitifs.
(Le journal du CNRS octobre 2008).
Chaque couleur a une empreinte électromagnétique liée à une longueur d’onde précise. La gamme des couleurs n’est qu’une faible part de toutes les ondes qui circulent dans l’univers. Pourtant, les yeux sont capables de la différencier du son et de la multitude de vibrations électromagnétiques.
Notre environnement est donc coloré. Nous évoluons dans notre vie quotidienne grâce à nos sens.
Si nous percevons les couleurs, c’est qu’elles constituent un langage qui nous permet de préciser ce qui nous entoure. La couleur s’est naturellement invitée au plus profond de nos cultures.
Chaque couleur a une vibration qui lui est propre, avec un potentiel d’efficacité sur le monde vivant. Il est facile de s’en apercevoir. Prenons pour exemple les plantes. Pour absorber certains rayons lumineux du soleil, elles n’ont pas besoin de la couleur verte, et de ce fait la renvoient vers l’extérieur. C’est pourquoi les plantes nous paraissent vertes.
La chromothérapie, en ciblant cette propriété, vise un rééquilibrage énergétique sur les plans physique et psychique.
Comme l’art-thérapie, cette discipline est en capacité d’agir sur notre bien-être physique et moral.
Nous le savons tous : l’environnement d’une personne influence son état d’esprit.
La thérapie par la couleur, aussi appelée chromothérapie, est une méthode qui utilise la lumière et la couleur pour traiter des problèmes de santé physique et mentale. Aujourd’hui, des imageries cérébrales démontrent que la lumière colorée modifie certains circuits neuronaux.
L’idée principale de la thérapie par la couleur réside dans le fait que certaines couleurs sont reconnues comme stimulantes et énergisantes, tandis que d’autres sont plus apaisantes. Elles pourraient donc agir sur notre vie quotidienne : motivation, sommeil, appétit, etc.
Mais, plus encore, les couleurs auraient le potentiel de soigner. Selon la médecine chinoise traditionnelle, notre santé dépend d’une bonne circulation de l’énergie vitale. Toute maladie résulte d’un déséquilibre de circulation dans notre organisme. Le “Qi” ou “Chi”, comme il est défini en médecine chinoise, est parfois trop faible, trop fort, sa circulation bloquée ou mal orientée.
Parmi toutes les thérapies énergétiques, la chromothérapie utilise les couleurs comme des stimuli puissants, capables d’augmenter ou d’apaiser le « chi » d’une personne. Mieux encore, la couleur captée par le cerveau dispense ses effets sur tous les mécanismes neuronaux et provoque des manifestations physiologiques et la libération d’hormones.
Les hommes préhistoriques utilisaient largement les couleurs sur les peintures rupestres. Leurs usages rituels se pratiquent dans le monde entier depuis la nuit des temps. Par exemple, Les Touaregs accordent beaucoup d’importance à l’indigo. Le rouge est presque universel: Égypte ancienne, Chine et Inde en ont fait une couleur majeure dans leurs pratiques spirituelles. Les Navajos vouent un culte à la couleur turquoise.
Dans la Grèce, l’Égypte et la Chine antiques, les couleurs étaient déjà employées pour soigner corps et esprit. Ainsi le feng shui chinois pratique l’art ancestral de choisir les bonnes teintes autour de soi et sur soi pour harmoniser sa vie intérieure. Cristaux colorés, peintures et plantes étaient utilisées couramment.
Hippocrate et Avicenne les ont utilisées. Plus tard, Paracelse, Isaac Newton et Johann Wolfgang Goethe reconnaissaient les bienfaits de la couleur. C’est ce dernier qui a défini les notions de résonance psychologique de la couleur et du concept d’accord chromatiques, tels que décrits dans le livre « La théorie des couleurs » (1810).
Isaac Newton au début du XVIIᵉ siècle approfondit la connaissance du phénomène physique de la couleur. Il définit le concept des trois couleurs primaires : le bleu, le jaune et le rouge. C’est des couleurs dites pures que l’on ne peut obtenir par aucun mélange pigmentaire.
Le médecin chercheur indien d’origine perse, le docteur Dinshah Ghadiali, est un des pères de la Chromothérapie contemporaine. Son ouvrage « The Spectro Chrometry Enyclopedia » qui date de 1920, en pose les bases. Il expose dans son ouvrage que la lumière nous traverse et se diffracte en couleurs qui produisent l’essentiel de notre énergie.
Le médecin danois Niels Ryberg Finsen a reçu le prix Nobel de physiologie en 1903 pour sa thérapie par la lumière blanche et les couleurs, soins pour lesquels il a créé spécialement un institut.
A lire « Om Lysets Indvirkninger paa Huden” (sur les effets de la lumière sur la peau).
Niels Ryberg Finsen Tina Karu, professeure et médecin au Laboratoire de Biomédecine Laser d’Institut des Technologies Laser et de l’Information de l’Académie russe des Sciences de Troitsk, a fait une découverte révolutionnaire en 1995. Elle montre comment la lumière agit sur la mitochondrie cellulaire. (Les mitochondries sont des organismes intracellulaires qui ont le rôle d’apporter l’énergie aux cellules).
Christian Agrapart, enfin, est un neuropsychiatre Français. Après avoir longtemps exploré la chimiothérapie, l’hypnose et l’acupuncture, le médecin fondera la chromatothérapie, technique déposée en 1989. Puisant très largement dans les techniques chinoises ancestrales et modernes, Christian Agrapart propose une approche holistique, qui s’appuie sur le calcul de trigrammes. Il publie de nombreux ouvrages en collaboration avec son épouse Michèle Dumas, dont « Chromatothérapie et ses applications” et son « Guide thérapeutique des couleurs« , qui rencontrera un certain succès.
Michèle Delmas, travaille quant à elle sur la chromatothérapie oculaire. Elle publie “Quand la lumière guérit” en 2010.
On oublie souvent que la lumière est indispensable pour le bien-être. Elle influe fortement sur notre humeur. Les longueurs d’onde émises par les couleurs émettent des vibrations qui font vibrer nos cellules. Les couleurs stimulent notre mental et la production hormonale. Elles sont susceptibles de modifier nos états d’être.
Chaque couleur n’est pas ressentie de la même manière selon les personnes. Elles influent sur nos choix, et sont des révélateurs de notre psyché. C’est pour cela qu’un chromothérapeute qui se respecte effectue toujours un test des couleurs, au début de chaque session de soin, pour mieux identifier tel ou tel problème.
Certaines couleurs, comme les couleurs chaudes, jouent sur le flux énergétique en tonifiant les tissus. Les tons froids, à l’inverse, ralentissent ce flux. Chaque couleur peut différemment agir en nettoyant l’organisme ou en drainant des surplus d’énergie. D’autres sont régénératrices, nutritives, protectrices et cicatrisantes. Indolore, sans effets secondaires et sans risque, la chromothérapie s’associe parfaitement aux autres pratiques thérapeutiques.
Le corps émet des radiations naturelles. Les couleurs représentent la partie visible des ondes lumineuses. La thérapie par les couleurs s’appuie sur la dimension vibratoire de la lumière qui génère des modifications nerveuses au niveau des organes et des émotions. Des réactions biochimiques cellulaires sont induites.
Certains thérapeutes utilisent des pointes lumineuses, sur des principes similaires à l’acupuncture. Il devient possible de soulager les douleurs, les troubles fonctionnels comme les rhumatismes, les sciatiques ou les problèmes digestifs. Cette méthode aide aussi à lutter contre l’anxiété, l’insomnie ou le surmenage.
Le corps humain peut être défini comme une construction bioculturelle qui réagit à la couleur. La peau, les dents, les cheveux, les lèvres, les ongles, subissent des modifications chromatiques artificielles. C’est une des dimensions sociales liées à la couleur.
Le corps nous renseigne sur nous-mêmes comme sur les autres. Au-delà de la couleur « naturelle » du corps, les vêtements constituent un élément de reconnaissance culturelle. Il en est de même pour le maquillage, les bijoux, le tatouage et autres modifications corporelles.
Par ailleurs, on utilise la couleur comme signe distinctif : elle classe, elle associe choses et êtres suivant un langage symbolique différent selon les civilisations. En témoigne notamment le lexique.
Ne dit-on pas : vert de peur, broyer du noir, voir la vie en rose, rouge de colère ?
Dans la vie, les couleurs traduisent souvent nos humeurs. Les professionnels du marketing ont bien compris qu’elles pouvaient nous influencer. Il paraît aussi évident que leur utilisation peut être utile pour aider à améliorer notre bien-être émotionnel et physique. Elles jouent un rôle dans les processus mentaux. C’est sans doute pour cette raison que s’étalent sur les écrans, sur les murs des villes, sur les emballages et dans les moindres objets du quotidien une profusion de couleurs.
Les murs colorés peuvent aussi susciter de la joie et du bien-être. Marcel Rufo a expérimenté ses effets à l’EMA, l’hôpital de pédopsychiatrie de Marseille. Les jeunes patients y trouvent une ambiance propice au calme. Plus qu’un élément décoratif, les couleurs agissent sur leur bien-être, favorisant les traitements.
Nous avons tous des préférences pour certaines couleurs. Mais connaissez-vous leurs actions sur notre physiologie ?
Les couleurs chaudes stimulent. Par ailleurs, elles donnent de l’énergie vitale.
Vous manquez d’entrain ? Misez sur le jaune et le rouge.
Méfiez-vous de la lumière bleue qui peut vous ôter le sommeil.
Le gris apaise tant dans le corps que dans la tête.
À chaque couleur une fréquence et une action.
Les artistes sont les experts de la traduction des couleurs pour exprimer les forces spirituelles et émotionnelles.
La couleur d’un objet dépend de la lumière ambiante, de sa nature, et de celui qui le regarde. Nous créons nos couleurs en regardant une œuvre d’art autant que nous en sommes captifs. Cela produit des effets puissants, qui dépassent notre conscience.
C’est pourquoi l’art-thérapie utilise la couleur pour traiter des problèmes de santé physique et mentale.
En art-thérapie, la thérapie par les couleurs est souvent utilisée pour aider les personnes à comprendre leurs émotions et à gérer les sentiments qui les déséquilibrent ; désespoir, stress, dépression, etc.
Le professeur Pierre Van Obberghen, artiste plasticien, se consacre à la recherche de la chromothérapie en parallèle à la psychologie et la symbolique des couleurs. . (Traité de Couleur, Thérapie Pratique). Entre art et science, il explore l’impact de la couleur dans nos vies.
Projeter des lumières colorées sur le corps traiterait certaines maladies. Une pratique jugée sans fondement scientifique pour le corps médical, qui relèverait plutôt du charlatanisme. Comme dans toute discipline, il existe des adeptes radicaux.
Pourtant l’OMS a reconnu la chromothérapie comme l’une des principales méthodes alternatives en 1976.
Le problème de ces types de méthodes alternatives, c’est qu’elles peuvent discréditer d’autres thérapies parfois indispensables pour la guérison des patients. Certaines croyances pourraient se substituer à des méthodes reconnues et efficaces, telles que la photothérapie, la luminothérapie et le traitement par lumière rouge, par exemple.
La photothérapie utilise la lumière solaire, par exemple les rayons ultraviolets, pour traiter certaines affections comme certaines maladies de la peau.
Cette branche de la chromothérapie convient bien à la lutte contre la dépression saisonnière. Son action agit en rééquilibrant notre horloge biologique.
La luminothérapie est surtout utilisée dans les pays privés de la lumière du jour en hiver. La technique est aussi utilisée de diverses manières pour soigner le corps. Elle agit, par exemple, sur les maladies de la peau comme le psoriasis.
La NASA utilise la lumière rouge et infrarouge pour améliorer la vitesse de cicatrisation des plaies en apesanteur.
Pour décorer votre intérieur, pourquoi ne pas essayer les vitrages colorés ?
Que ce soit avec du verre coloré ou par un film couleur sur vos vitres.
Avec les films colorés, vous avez un large choix de coloris pour donner un effet à vos fenêtres.
Nous vivons baignés par les couleurs. Elles sont partout, de telle sorte que souvent, nous ne leur prêtons pas attention. Pourtant, elles agissent sur le vivant, donc aussi sur nos vies.
La lumière avec ses variantes colorées, c’est la vie. Rien de vivant n’existerait sur terre, sans la présence des rayons lumineux du soleil.
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